Par Laurence Hecht,
Rédacteur en chef de 21st Century Science Technology
Abstraction faite de la psychose sur le réchauffement global, tous ceux qui étudient sérieusement la climatologie savent que la Terre est entrée depuis environ 2 à 2,5 millions d’années dans une glaciation marquée par la succession d’avancées et de retraits d’une calotte glaciaire partant de Groenland et s’étendant sur toutes les parties nord de l’Amérique du Nord et du continent eurasiatique.
Selon des données géologiques incontestables, il y a 12000 ans encore, une bonne partie de ce qui est aujourd’hui l’Allemagne, le nord de la France, les îles britanniques, la Scandinavie, la Pologne, d’autres parties de l’Europe de l’Est et la Russie étaient recouverts d’une calotte glaciaire d’une épaisseur estimée entre 1,5 et 3 kilomètres, de même que New York, Chicago et toute l’Amérique du Nord au nord de cette latitude. Aux Etats-Unis, les glaciers s’étendirent même plus au sud de cette masse à partir des Montagnes rocheuses et des Appalaches.
Tel dut être l’aspect de la terre pendant probablement au moins 100000 ans. Avant cela, pendant une courte période dite interglaciaire, un climat plus doux régnait, quelque peu similaire au nôtre, succédant à une longue période d’avancée glaciaire. Selon les estimations de géologues et de climatologues, le dégel qui nous a donné la géographie actuelle et qui a fait apparaître les Grands lacs aux Etats-Unis, ne prit fin qu’il y a 8000 ou 9000 ans environ. Cette période vit d’importantes transformations géographiques, façonnant l’état des continents, y compris leurs frontières.
La glaciation ne provoque pas la montée du niveau de la mer, mais plutôt son…