- Mercator et la génération Erasme
- Les Soeurs et Frères de la Vie commune
- Qui était Gemma Frisius ?
- Son élève, Mercator
- Une vraie science au-delà du simple témoignage des sens
- Latitudes et longitudes
- La leçon d’Eratosthène
- Comment l’Amérique sauva la vie de Christophe Colomb
- Avec la triangulation, la topographie devient une science
- De Frisius à Colbert
- Mercator : de la prison à la gloire
- Les savants grecs en rêvaient, Mercator l’a fait
Mercator et la génération Erasme
En 2012, nous célébrons en Belgique où il est né, et en Allemagne où il est décédé à Duisbourg, le 500e anniversaire du fondateur de ce que l’on désigne comme l’école belge de géographie, Gérard Mercator, décédé en 1594 à l’âge de 82 ans.
L’histoire retient qu’il a réussi à projeter la surface du globe terrestre sur un plan, exploit du même ordre que résoudre la quadrature du cercle.
La première raison qui me conduit à parler de Mercator et de son ami et professeur Gemma Frisius (1508-1555), est qu’il s’agit de deux personnalités représentant, et de loin, les esprits les plus créateurs de ce que j’appelle la « génération Erasme de Rotterdam », en réalité le mouvement de jeunes formé par les amis et disciples de ce dernier.
En général, cela étonne car on a fait croire qu’Erasme est un littéraire comique traitant des questions religieuses alors que Frisius et Mercator sont de grands scientifiques. Un cratère lunaire porte le nom de Frisius, un autre celui de Stadius, son élève.
Pourtant, dans un article fort bien documenté [1], le professeur Jan Papy de l’Université de Louvain, a démontré que cette Renaissance scientifique de la première moitié du…