- Bafouée
- Un levier
- Économie bleue, combien de divisions ?
- 1. Un chèque en blanc pour la recherche
- 2. Moderniser la pêche et l’aquaculture
- 3. Des bactéries pour digérer le septième continent
- 4. L’extraction minière, un enjeu stratégique
- 5. Construction navale, transports à l’ère du numérique
- 6. Une utopie positive : Nuplex et Aquaplex
- 7. La fausse bonne idée des Énergies marines renouvelables (EMR)
Les larmes de nos souverains ont le goût salé des océans qu’ils ont ignoré (formule attribuée à Richelieu).
Victime d’un tropisme des esprits ou, pire, d’une simple ignorance des atouts maritimes, la mer est depuis trop longtemps la grande oubliée du débat public. Pourtant, tous les experts le savent, l’avenir de l’humanité passera inexorablement par elle.
Jusqu’ici, l’homme n’a exploré que 5 % des fonds marins et moins de 1 % (!) de sa faune et de sa flore nous sont connue. Avec l’espace, la mer reste paradoxalement une des « nouvelles » frontières de l’humanité. C’est là où presque tout reste à explorer, où tout peut être repensé et refait : notre développement économique, notre alimentation, notre santé, notre transport, notre sécurité et notre façon de vivre et de travailler ensemble.
Il y a quatre civilisations distinctes : les terriens, les marins, les meriens et la civilisation de l’espace.
Voilà ce qu’affirmait en 2013 l’architecte et océanographe visionnaire Jacques Rougerie. Et pour acquérir cette culture de l’espace, un petit détour par la « culture océanique » s’impose.