D’exploit en exploit, la Chine monte à la première place dans les techniques spatiales et de l’Intelligence Artificielle (AI), et dans celles de l’information et de la communication (5G).
Le 3 janvier 2019, la sonde chinoise Chang’e 4 s’est délicatement posée au centre du cratère Von Kàrmàn, sur la face cachée de notre Lune, accompagnée de son astromobile Yutu 2.
C’est la toute première fois qu’un objet conçu par l’homme visite cette partie de notre satellite naturel, perpétuellement invisible depuis notre berceau la Terre. C’est aussi la toute première fois que l’on fait appel à une intelligence artificielle pour réaliser cet exploit.
Une IA autonome installée sur la sonde, prenant en compte les données directes des caméras et senseurs lors de la descente, a donc été capable d’analyser seule le relief du terrain d’alunissage afin de corriger instantanément sa trajectoire lors de sa phase descendante. Aucun technicien sur Terre n’est intervenu durant cette délicate opération. C’est là une percée extraordinaire qui laisse présager la possibilité d’explorer d’innombrables régions bien plus lointaines et inaccessibles de notre système solaire.
Enfin, notre sonde apportait avec elle une « mini biosphère », sorte de jungle miniature dans une petite capsule de trois kilogrammes, porteuse de semences végétales et d’œufs de mouches et qui, avant de succomber au froid glacial de la nuit lunaire qui sévissait encore à ce moment-là, a donné lieu à l’éclosion d’une graine de coton. Une première dans l’histoire qui laisse présager de passionnantes expériences sur le comportement du vivant dans le rude environnement spatial !
C’est d’ailleurs ce même froid terrible et inattendu que l’astromobile Yutu 2 a dû affronter dès ses premiers tours de roues sur ce sol aride et totalement vierge du cratère Von Kàrmàn, avant de…