Dans le débat sur les choix d’investissement que doit faire une société pour ses approvisionnement en énergie, nous avons assisté au cours de trois dernière décennies à un engouement sans cesse croissant pour les sources d’énergie dites « renouvelables ».
Les partisans de ces sources d’énergie affirment qu’une société peut se développer tout en se maintenant en équilibre avec les autres processus à l’œuvre dans la nature. Nous allons montrer que cela est impossible, ne serait-ce pour la simple raison que le mouvement perpétuel n’existe pas dans le monde matériel.
Selon le philosophe allemand Gottfried Leibniz (1646-1716) [1], fondateur de la science de la dynamique et premier penseur à isoler le concept de force vive (qui allait devenir, à un détail près, l’énergie cinétique) de celui de quantité de mouvement, les forces contenues dans la matière ne peuvent en aucun cas constituer le véritable moteur du monde ; tout au plus peuvent-elles le maintenir dans un état donné de développement. Ce qui permet au contraire à notre univers de s’organiser en des modes toujours plus évolués, c’est l’existence des « formes substantielles » siégeant au sein de tout corps matériel [2], sans lesquelles toute action serait impossible. Ainsi, pour résumer Leibniz, « chaque corps agit en vertu de sa forme (ou substance) et subit ou résiste en vertu de sa matière ».
Pour Leibniz il existe trois espèces de formes, animant trois…