Depuis l’aube de la science médicale, deux approches sur la relation entre le vivant et le non vivant s’affrontent. Selon la première que l’on peut appeler ici « atomisme » au sens de Démocrite, ou « matérialisme », un organisme vivant serait la somme, ou l’agglomérat, de ses parties. Pour cette école, le vivant se résume à un épiphénomène du non vivant ; l’univers serait donc essentiellement non vivant, le vivant étant l’exception. A l’opposé pour Hippocrate, Platon et Galien, l’organisme comme un tout indivisible est le point de départ. Les parties sont alors ordonnées harmoniquement de la manière la plus efficace, la plus utile, pour le meilleur fonctionnement du tout, c’est-à-dire du corps dans l’ensemble de l’univers. Ici, le vivant n’est donc plus une exception mais un principe directeur universel. Sans surprise, ces deux écoles de pensée s’opposent également dans leurs approches sur la relation entre l’humain et l’animal. Selon les premiers dont Darwin ne constitue qu’une forme actualisée, l’homme…
Il y a 1900 ans, Galien riait des théories scientifiques du XXIe siècle
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