Une inquiétude grandit au sein des institutions : comment payer les retraites de la génération des baby-boomers ? Le rallongement de l’espérance de vie (voir encadré ci-dessous), la baisse de la fécondité dans les pays avancés et, surtout, l’arrivée massive de la génération des baby-boomers (nés entre 1945 et 1975) à l’âge de l’inactivité, font que nos institutions craignent pour la viabilité du système de retraite dans le court terme des 25 années à venir. 2040 devrait marquer un retour à l’équilibre entre les actifs et les inactifs, pensent-ils, car nous entrons dans un boom progressif des décès de cette classe d’âge.
A l’exemple de la Suède, le gouvernement français veut diminuer la charge des pensions retraite en passant, sans le dire vraiment, d’un système par répartition à un système par capitalisation. L’objectif final est de transférer le « poids » des retraites à des assurances et mutuelles privées. La volonté d’éliminer tous les régimes spéciaux de retraite constitue le premier pas, essentiel du point de vue du monde des affaires, vers une privatisation du système.
Pourtant, une autre solution, soucieuse de l’intérêt des peuples, a bien été explorée dans un rapport sur la Politique de la vieillesse, rédigé en 1962 par Pierre Laroque, le « père » de la Sécurité sociale de 1945, et ceci au cœur du « pic de natalité » qui a suivi la Deuxième Guerre mondiale.
Chacun cotise selon ses moyens et reçoit selon ses besoins.
Principe fondateur de la Sécurité sociale, 1946.
Le modèle de retraite Macron, la Suède
En été 2019, Macron veut réformer notre système de retraite par répartition, institué sous De Gaulle, pour aller vers un système de capitalisation fondé sur des comptes notionnels, où les cotisations sont calculées par points sur les seules…