Le 8 mai dernier, alors que nous fêtions les 65 ans de la victoire contre le fascisme, nos dirigeants se soumettaient au chantage des puissances financières en adoptant un plan de renflouement suicidaire de 750 milliards d’euros. Prêtant en gage aux financiers la vie de ses peuples, l’Europe est revenue à des politiques d’austérité de même nature et de même ampleur que celles de Brüning en 1932 et Laval en 1935.
-
- Signature de la Déclaration de Philadelphie à la Maison Blanche, Washington DC, le 17 mai 1944. Assis à gauche, le président américain Franklin Delano Roosevelt ; debout à droite, sa ministre du Travail Frances Perkins.
Le 10 mai 1944, deux mois après la publication du programme du CNR et deux mois avant la conférence de Bretton Woods, les représentants des pays membres de l’Organisation internationale du Travail (OIT) adoptaient la déclaration de Philadelphie, [1] affirmant que la Paix mondiale ne pourrait être gagnée que par la conquête économique d’une véritable justice sociale à laquelle sera soumis le financier.
La France combattante était partie prenante de cette déclaration, par l’intermédiaire notable du socialiste Adrien Tixier, ministre des affaires sociales du Comité français de libération nationale (CFLN) présidé par de Gaulle, aux côtés des Etats-Unis de Franklin Roosevelt et Frances Perkins.
Voici le texte de la déclaration (souligné par nous) :
La déclaration de Philadelphie
Déclaration concernant les buts et objectifs de l’Organisation internationale du Travail
La Conférence générale de l’Organisation internationale du travail, réunie à Philadelphie en sa vingt-sixième session, adopte, ce dixième jour de mai 1944, la présente Déclaration des buts et objectifs de l’Organisation internationale du travail, ainsi que des principes dont devrait s’inspirer la…