La période fin juin-début juillet outre-Manche a été marquée par des querelles politiques hors du commun, opposant le directeur des communications de Downing Street, Alastair Campbell, à la compagnie nationale de radio et télévision, la BBC. Sans entrer dans les détails de l’affaire, on peut dire que de puissantes forces au sein l’establishment politique, du secteur militaire et des services secrets sont furieuses de constater à quel point le gouvernement Blair a exagéré, voire falsifié, certains renseignements sur les prétendues armes de destruction massive irakiennes, afin de faire entrer la Grande-Bretagne dans la guerre.
Comme Lyndon LaRouche l’a fait remarquer à différentes reprises ces derniers jours, cette situation offre un précédent historique crucial pour les Britanniques qui sont atterrés de voir Tony Blair s’aligner sur la « junte » néoconservatrice de Washington, dirigée par Dick Cheney : il s’agit de la lutte menée en Grande-Bretagne, à la fin des années 30 jusqu’en 1940, par Winston Churchill contre les puissants intérêts de l’establishment qui soutenaient les régimes fascistes sur le continent européen, en Allemagne, en Italie et en Espagne. A l’époque, Churchill comptait parmi ses adversaires lord Beaverbrook et lord Halifax, le duc de Windsor (le roi Edouard VIII qui abdiqua en 1936), sir Samuel Hoare, ainsi que le secrétaire de cabinet de Neville Chamberlain, sir Horace Wilson, RA…