De mémoire récente, la seule expérience des populations occidentales avec le ferment de grève de masse est la série de révolutions qui ont mené à la chute du mur en 1989. Des centaines de millions de gens sont descendus dans la rue et ont renversé en l’espace de quelques mois seulement les régimes socialistes d’Europe centrale.
Ces événements avaient été anticipés un an plus tôt par l’économiste politique américain Lyndon LaRouche, lors d’une conférence de presse à l’Hôtel Kempinski de Berlin le 12 octobre 1988. Les raisons qu’il avait évoquées étaient de nature économique, l’Union soviétique ayant rejeté l’offre de l’administration Reagan pour une mise en œuvre conjointe de l’Initiative de défense stratégique, et s’étant lancée à corps perdu dans un processus d’accumulation primitive à l’encontre des peuples qui lui étaient assujettis.
LaRouche avait également affirmé, après la chute du mur, que l’« autre chaussure allait tôt ou tard tomber en Occident ». Après avoir pillé les pays du Tiers Monde, la Cité de Londres et ses satellites se sont maintenant rabattus, comme l’avait fait l’Union soviétique au cours des années 80, sur des méthodes d’accumulation primitive contre les peuples occidentaux plus ou moins épargnés jusqu’à présent.
Qui était Rosa Luxemburg ?
De la même manière, l’autorité de Rosa Luxemburg sur la question de la grève de masse est liée à son rôle en tant que dirigeante politique et à sa compétence en tant que l’un des rares grands économistes politiques des 150…