Par Jacques Cheminade
Actions de José Bové, Forum de Porto-Alegre, ATTAC, Monde diplomatique, L’Ecologiste d’Edouard Goldsmith et publications de la Nouvelle droite : une gêne grandissante nous saisit en voyant que, par-delà le dénominateur commun de l’anti-mondialisation, se dessine - dit ou non-dit - quelque chose de tout à fait autre. Cet « autre », que nous tenterons ici de cerner, constitue le dévoiement d’un combat, le placage d’une idéologie sans horizon qui ne peut conduire, sur fond de convergences douteuses, qu’à la défaite des combattants.
La situation internationale actuelle exige que notre critique soit franche et brutale. En effet, nous sommes entrés dans la phase d’effondrement du système financier et monétaire international existant, et toute action qui écarte de la nécessaire solution politique est, par sa nature même, terriblement dangereuse. Elle révèle, lorsqu’elle se manifeste, soit une vulnérabilité autodestructrice dans le comportement et la manière de penser de ses auteurs, soit l’existence d’une provocation visant à prendre le contrôle de l’opposition à la mondialisation pour l’égarer dans des actions impuissantes et empêcher l’émergence d’une direction politique responsable, soit encore une combinaison des deux.
Le Forum de Porto-Alegre
Le Forum social mondial, qui s’est tenu à Porto-Alegre du 25 au 30 janvier 2001, est à première vue une initiative que l’on ne peut qu’apprécier et soutenir. Il s’agissait, selon l’un de ses promoteurs, Ignacio Ramonet, de se réunir « pour tenter, dans un esprit positif et constructif cette fois, de proposer une…