Nicolas Sarkozy ne se trompe que très rarement. Ainsi, de passage aux Etats-Unis, il a pris la parole à Washington devant la French American Foundation (FAF).
La FAF ? Rien de plus prestigieux sous le soleil financier new-yorkais. Avec le soutien de l’ambassade de France, cette fondation « représente le lien principal non gouvernemental entre la France et les Etats-Unis au niveau des dirigeants » et dispose d’une organisation sœur, dont le siège se trouve à Paris. La FAF se fixe comme objectif de « renforcer la relation franco-américaine comme une composante vitale du partenariat transatlantique ». Dans ce but, elle organise des symposiums sur la défense, des conférences et réunions aux Etats-Unis et en France, fait du mécénat culturel et anime depuis vingt-cinq ans le « Young Leaders Program » permettant aux jeunes talents politiques de se frotter les uns aux autres. En pleine guerre contre l’Irak, alors que la France opposait son veto à l’administration Bush, la FAF organisa trois séminaires pour journalistes tout à fait orientés, dont un présidé par le néo-conservateur Irving Kristol du Weekly Standard. Sans être une fondation charitable, la FAF peut également offrir des bourses d’études.
Vous l’avez compris, c’est un lieu de « rendez-vous obligé », où ceux qui aspirent à être puissants rencontrent ceux qu’ils ont choisis pour le devenir. C’est là que Sarkozy espérait sans doute obtenir la formule de ce somnifère magique capable de procurer un American Dream aux…