Pourquoi évoquer sur ce site le conte d’Edgar Allan Poe, Une descente dans le Maelström , alors que nous traversons la pire crise financière de l’histoire humaine et que cette crise menace de se muer en guerre et en fascisme ?
N’est-ce pas là une fuite romantique ou, au mieux, une simple frivolité ? C’est ne pas connaître le rôle de la métaphore dans la politique et dans la recherche de la vérité.
Si telle est votre réaction initiale, elle est parfaitement justifiée, car seul un petit nombre, même parmi les plus lettrés, sait vraiment qui était le poète et écrivain américain Edgar Allan Poe (1809-1848).
En attendant la traduction complète d’un texte d’Allen Salisbury, un ancien collaborateur aujourd’hui décédé, « Edgar Allan Poe – The lost soul of America (L’âme perdue de l’Amérique) », voici la substantifique moelle de ce mystère qu’est Edgar Allan Poe.
Malheureusement, avant l’excellente édition présentée par Claude Richard en 1999, Edgar Allan Poe n’était connu en France que par la traduction de ses œuvres par Charles Baudelaire, ou par les analyses psychologiques folles de Marie Bonaparte. Or, ces auteurs et d’autres ont contribué à créer l’idée qu’Edgar Poe serait un écrivain du fantastique, des contes d’horreur ou de psychés malades. Des adversaires lui ont aussi fait une réputation d’alcoolique.
La réalité est réellement fascinante et il nous a fallu un C. Auguste Dupin moderne, Allen Salisbury, pour lever le mystère. Salisbury développe l’hypothèse qu’Edgar Poe, né en 1809 et mort en 1849, fut une figure majeure des réseaux de défense de la jeune République américaine, toujours menacée par son ancienne puissance coloniale, l’Angleterre.
En effet, très jeune, sa vie tombe sous l’influence de Lafayette et de ses réseaux au sein de la Société de Cincinnati, et notamment de…