Né en 1960, Derrick Jensen est un écologiste radical de Californie. Il est l’auteur de plusieurs livres, notamment :
- Un langage plus vieux que les mots (2004),
- La fin du jeu (2006),
- La culture du faire croire (2006),
- Deep Green Resistance (2011),
- Le mythe de la suprématie humaine (2016).
En 2011, Jensen crée et inspire un mouvement international, écologique et radical, reprenant le titre de son livre Deep Green Resistance (DGR).
Jensen, qui méprise profondément les bourgeois écolos et leurs « superbes idées vertes », pousse le paradigme écologique jusqu’à ses limites extrêmes.
Partisan des peuples indigènes nomades et de la vie sauvage, il déconstruit l’idée même de civilisation. En latin, civitatis signifie Etat ou ville, c’est-à-dire un groupe de « personnes vivant plus ou moins en permanence à un endroit où leur concentration nécessite l’importation régulière de nourriture et autres choses nécessaire à leur existence ».
En commentaire de son livre La fin du jeu, le malthusien Jensen explique pourquoi, selon lui, la civilisation de même que les villes ne sont pas durables :
Deux choses se produisent dès qu’on a besoin d’importer ses ressources. Premièrement, ce mode de vie ne peut pas être durable, car dépendre de l’importation de ressources revient à ponctionner la campagne, de façon toujours plus importante à mesure que grandit la ville. Ce mode de vie doit donc s’appuyer sur la violence, car si le peuple dont dépendent vos ressources refuse de vous les fournir par la voie du commerce, vous irez les prendre quand même.
Il n’est probablement pas conscient que ses arguments sont exactement les mêmes que ceux du concept d’espace vital (Lebensraum) d’Adolf Hitler et des géopoliticiens…