« Nous voulons donc la mise en commun de tout ce que nous possédons sur cette terre, et pour y réussir il n’y a pas d’autre moyen que ce que l’on appelle l’économie dirigée. »
(Charles De Gaulle, inspiré des conceptions de Georges Boris.)« En France, la pratique de la planification a précédé la théorie »
(Pierre Massé)
Après la Seconde Guerre mondiale, il faut reconstruire la France. Deux voies possibles existent : agir immédiatement en faveur des villes détruites grâce à la création du ministère de la Reconstruction et de l’Urbanisme ; donner la priorité aux secteurs productifs de base. Les gouvernements français de cette période vont privilégier la seconde solution.
Dans ce but, la France crée entre 1948 et 1955 différents fonds sous forme de comptes spéciaux du Trésor, destinés à financer le secteur public et privé.
5000 milliards de francs (valeur 1952) sont investis de 1947 à 1952 sous le contrôle du Commissariat au Plan. Ces investissements se traduisent dans les paysages par des barrages, de nouvelles usines, des champs remembrés et cultivés au tracteur, des canaux d’irrigation.
Il faut rappeler qu’à l’époque, pour les grands programmes d’équipement, la Banque de France dispose du droit de concéder des avances au Trésor, une pratique supprimée par la loi de 1974, succédant au décret de 1973.
Parmi les fonds créés :
- le Fonds national de Modernisation et d’Équipement (FME) (janvier 1948) ;
- le Fonds national d’aménagement du territoire (août 1950) ;
- le Fonds d’adaptation et de développement des industries de transformation, au sein du FME, (février 1953) ;
- le Fonds national de productivité (juillet 1953) ;
- le Fonds de conversion de l’industrie (septembre 1954) ;
- le Fonds de reclassement de la main-d’œuvre (septembre 1954) ;
- le Fonds de décentralisation…