Par Jérôme Sinpaseuth
A ma connaissance, peu de Bretons cachent le fait qu’ils sont bretons, qu’ils soient en Bretagne, en France ou dans le reste du monde. L’identité bretonne est donc un fait et un sujet souvent débattu. Il y a actuellement plus de trois millions de Bretons en Bretagne, beaucoup d’autres dans le reste du monde.
Qu’est ce qui motive ce sentiment ? Quel feu brûle dans l’âme d’un Breton ? Sur quoi se forme cette identité ?
Certains cherchent aujourd’hui à la définir comme étant une volonté d’indépendance. Car, c’est vrai, le sentiment d’indépendance breton vis-à-vis de la France et des Français peut se comprendre. Depuis une trentaine d’années, la politique française, celle d’une majorité de Français et des gouvernements successifs, consiste à alimenter leur cynisme, et celui des autres, afin de se persuader qu’ils ne peuvent rien faire d’autre que de s’adapter à la politique décidée par les britanniques et la City de Londres : une politique de ressources fixes, dans laquelle l’homme est considéré comme un animal, où la rareté des ressources, les crises économiques et l’ignorance prévalent, au profit d’une oligarchie financière.
C’est ce que montre très bien l’approche adoptée par Nicolas Sarkozy à Copenhague, ou pour l’Afghanistan, choisissant de s’agenouiller devant les britanniques tout en sachant que leur politique mène à l’échec (et pour cause : c’est son but !). C’est aussi et surtout la politique qui fût adoptée par Mitterrand, un laquais de Margaret Thatcher.
On comprend mieux cette politique en regardant la question du « Pacte de stabilité de Maastricht » qui interdit aux Etats membres d’émettre du crédit productif public (voir l’article 104). De fait, il leur interdit donc de réellement mener des politiques d’intérêt général pour…