Cet article fut publié dans le journal Nouvelle Solidarité N° 22 du 20 décembre 2002, c’est-à-dire plus de trois mois avant le début de la guerre contre l’Irak.
Lorsque le mur de Berlin est tombé en 1989 et que le communisme s’est effondré, beaucoup ont pensé, soulagés, qu’enfin une ère de paix allait s’ouvrir dans le monde et que le type de tension qu’on avait connu pendant la guerre froide, avec la terrible menace de guerre nucléaire qui pesait sur la tête de chaque citoyen, était finie à tout jamais. Ce fut un faux espoir. Paradoxalement, on n’a jamais eu autant de guerres que depuis la chute du mur. Pas moins de quatre guerres majeures impliquant presque toutes les grandes puissances en moins de treize ans : la guerre du Golfe, celle des Balkans, celle du Kosovo et celle d’Afghanistan. Les attentats du 11 septembre 2001 ont aggravé encore cette situation, fournissant aux Etats Unis le prétexte pour déclarer une « guerre perpétuelle » contre les réseaux terroristes d’Al-Qaïda, et contre toutes les nations soupçonnées de les protéger ou de se livrer à la production d’armes de destruction massive.
Après l’Afghanistan, nous voici maintenant au bord d’une nouvelle guerre contre l’Irak, dont les conséquences seraient bien plus atroces que celles de toutes les précédentes. Car cette guerre, totalement illégitime, n’est qu’un des éléments d’un conflit total lancé par les Anglo-Américains contre tout un peuple ; contre la civilisation musulmane. Pour les faucons de…