On entend assez souvent en France des âmes naïves se plaindre de la « mauvaise réputation » que « traîne » l’économiste américain Lyndon LaRouche. C’est mal connaître l’histoire contemporaine américaine, car depuis l’assassinat des frères Kennedy et de Martin Luther King, avoir mauvaise réputation aux États-Unis est plutôt... bon signe.
Pour les saint-Thomas qui veulent toucher de leur doigt ce qu’ils ont tant de mal à concevoir par la pensée, nous avons choisi de présenter ici un document tiré des archives du FBI, dont une version non censurée vient d’être découvert... par hasard ! Il montre comment, en pleine guerre froide, le FBI s’est engagé dans une chasse aux sorcières contre le leader du mouvement des droits civiques Martin Luther King, soupçonné de sympathies communistes, afin de le pousser au suicide.
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- Le patron du FBI Edgar Hoover (à gauche) accusa publiquement Martin Luther King d’être le plus grand menteur des Etats-Unis.
En novembre 1964, inquiet du rôle de l’avocat juif Stanley Levison, une des « plumes » de King, ami proche et ancien membre du Parti communiste américain, le FBI envoya au pasteur noir une lettre d’intimidation, accompagnée d’une cassette audio l’accusant d’avoir eu des liaisons extraconjugales. Ces enregistrements étaient le fruit de neuf mois de surveillance opérée par l’agent du FBI William C. Sullivan.
Lorsque King reçut cette lettre anonyme que sa femme avait réceptionné, il en informa tranquillement ces amis en disant que quelqu’un voulait qu’il mette fin à ses jours. En dépit du style bâclé, King était certain que la lettre venait du FBI, dont le patron Edgar Hoover ne cachait pas son désir de le discréditer. Dix ans plus tard, la Commission Church [d’enquête parlementaire] sur les abus des agences de…