- Le système politique britannique de l’époque
- Le parti vénitien contre l’option Leibniz
- Généalogie de la couronne d’Angleterre
- Marlborough s’en va-t-en guerre
- Résistance
- Guerre politique, guerre culturelle
- La paix, enfin
- Les derniers jours de la reine Anne
- Un échec qui n’en est pas un
- L’art du mensonge politique
1763 : le Traité de Paris officialise le triomphe de l’empire financier, maritime et militaire de la Compagnie britannique des Indes orientales et de la Banque d’Angleterre. L’empire vénitien avait jusqu’alors exercé son joug financier et son influence sur les puissances d’Europe. Après la découverte du Nouveau monde, voyant la nécessité de s’ouvrir vers les océans, certains Vénitiens transfèrent leurs richesses en Hollande, puis en Angleterre, contribuant ainsi à la constitution de l’Empire britannique.
Depuis, ce nouvel empire n’eut de cesse d’attaquer tout ce qui peut mener au développement des peuples. Aujourd’hui encore, Londres est la plus grande place financière internationale et la majorité des fonds spéculatifs qui démantèlent le tissu productif mondial est domiciliée aux îles Caïman, territoire d’outre-mer du Royaume-Uni. L’Empire britannique a donc quelque peu modifié sa forme, mais sa brutalité et la logique de pillage qui y est associée restent omniprésentes à travers le monde.
Cet article s’appuie notamment sur le livre de l’historien américain Graham Lowry, How the Nation Was Won (EIR, 1988). Il a pour objectif de montrer comment Gottfried Wilhelm Leibniz (1646-1716), quasiment un siècle avant le Traité de Paris, s’efforça d’empêcher la formation de cet empire, et comment il posa la première pierre de trois cents ans de résistance. Ce grand scientifique et philosophe, découvreur du calcul infinitésimal, terreur des newtoniens (lire la…