Introduction
Jeanne d’Arc est le personnage historique le plus admiré des Français. Des fêtes johanniques ont lieu chaque année en mai à Orléans et un historial vient d’être inauguré à Rouen dans les murs du palais archiépiscopal, le lieu même où se tint le procès posthume qui rétablit son innocence. Malheureusement, avant le XIXe siècle son épopée était ignorée ou défigurée, et depuis, ses exploits sont trop souvent usurpés pour servir des desseins politiques au mépris de la vérité historique.
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- Jeanne d’Arc au bûcher, le 30 mai 1431. Miniature extraite des Vigiles de Charles VII, par Martial d’Auvergne (vers 1484).
- Crédit : BNF, Paris.
De son vivant, Jeanne d’Arc eut contre elle non seulement les occupants anglais et leurs alliés bourguignons, qui l’appelaient « la putain d’Armagnac », mais aussi l’Université de Paris, qui témoigna contre elle à son procès. Les capitaines de guerre et Charles VII doutaient d’elle, Robert de Baudricourt la prit longtemps pour une illuminée.
Alors d’où lui vint son autorité ? D’abord de son intime conviction de servir un principe supérieur : c’est le « Dieu premier servi » lancé à une Eglise dite « militante » qui la fit périr sur le bûcher.
Et c’est cette conviction et son courage qui inspirèrent le soutien du peuple, auquel les bien-pensants ne purent frontalement s’opposer. La devise inscrite sur son armure, « Jesus Maria », était celle des ordres mendiants, franciscains et dominicains. Louis XI l’admirait. C’est notre héritage, sans pompe ni récupération.
La mission de Jeanne d’Arc
Par Megan Beets,
militante du Comité d’action politique de Lyndon LaRouche (LPAC).
L’Homme met son identité dans sa…