- Introduction
- Fonder une République avec des républicains
- Positivisme, racisme, antisémitisme : aux racines du fascisme français
- Avant d’être allemand, le fascisme fut français
- Les maux de notre époque
- Libérer nos concitoyens de la prison des mathématiques et du formalisme
- A la découverte de l’idéalisme jaurésien
- Idéalisme contre matérialisme
- Jaurès et le christianisme évangélique
Ce texte est tiré d’une présentation de Christine Bierre faite à Paris le 12 décembre 2009.
Introduction
Il y a des événements dans l’histoire qui sont lourds de sens et dont l’impact plongera les pays dans la nuit la plus sombre. Le véritable dirigeant politique ne se trompe pas devant de tels événements. C’était le cas de Jean Jaurès, face à la guerre des Balkans qui confirmait ses pires craintes sur la nouvelle guerre à venir en Europe. 150 000 soldats sur les 500 000 déployés y avaient trouvé la mort en moins d’un mois. Dans un article de La Dépêche de Toulouse (25 nov. 1912), Jaurès dénonçait le côté nauséabond d’un tel « ordre qui était né dans un charnier » et ses craintes « que cette odeur de charnier commence à se répandre sur toute l’Europe ».
La décision des gouvernements européens, puis des parlements, d’imposer à la Grèce, puis aux autres pays européens, une cure d’austérité comparable à celle qui fut imposée à l’Allemagne par le Traité de Versailles, est de cette nature. Un précédent horrible a ainsi été établi, qui, comme l’acte du bourreau contre sa victime, est fait pour avoir valeur d’exemple pour tous les autres peuples. Élus pour protéger l’intérêt…