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- Pour le roi britannique Edouard VII (à droite), la coopération continentale eurasiatique nouée par le chancelier allemand Bismarck, le ministre français des Affaires étrangères Gabriel Hanotaux et le ministre russe des Finances Serge de Witte (à gauche) était un casus belli. En effet, elle menaçait l’hégémonie de l’Empire britannique fondée sur sa domination des océans.
Lors d’une discussion informelle à Berlin le 5 novembre, Helga Zepp-LaRouche, présidente du Büso (notre parti frère en Allemagne), a dépeint, pour ceux qui estiment qu’un nouveau conflit est impossible, le danger d’une troisième guerre mondiale, en comparant la situation géopolitique actuelle avec celle ayant préfiguré la Première Guerre mondiale. Extraits.
Voyons brièvement ce qui a conduit à la Première Guerre mondiale, car il existe de nombreux parallèles avec la situation présente. Les motifs sont très similaires, bien que les prédicats soient différents, de même que la situation historique. En réalité, les préparatifs de la Première Guerre mondiale se sont graduellement mis en place durant une trentaine d’années.
On entend toujours dire que la Première Guerre mondiale était un conflit entre nations. C’est une ineptie. Les Etats qui se sont fait la guerre à l’époque étaient tous des empires. L’Empire austro-hongrois, le royaume de Prusse, l’Empire britannique, la Russie tsariste – ce n’étaient pas des Etats-nations souverains, mais des empires.
On pourrait faire remonter très loin le début des préparatifs de cette première guerre dite mondiale. Mais pour traiter le sujet, on pourrait peut-être commencer par s’intéresser à la guerre franco-allemande de 1870-71, qui livra l’Alsace-Lorraine à l’Allemagne, et à la façon dont le chancelier Otto von Bismarck (1815-1898) réussit à réunir les différentes petites principautés allemandes en un…