Par Dean Andromidas
Extraits de Eisenhower’s Fight Against The British Empire’s ‘Cold War’, article paru le 24 septembre 2010 dans l’Executive Intelligence Review.
Lire aussi l’étude complémentaire de Lyndon LaRouche sur MacArthur et Eisenhower.
Quelques jours seulement après la mort du président Franklin D. Roosevelt le 12 avril 1945, le Premier ministre britannique Winston Churchill ordonna à l’état-major impérial d’élaborer un plan de guerre contre l’Union soviétique. Celui-ci dressa un plan impliquant une guerre sur dix ans au moins, ainsi que la mobilisation de toutes les ressources que pourraient fournir les Etats-Unis.
Le général George Marshall, chef d’état-major américain, refusant de suivre ce plan, il fut abandonné. Cela ne dissuada pas pour autant Churchill, qui, en 1946, bien qu’ayant quitté ses fonctions, disposait toujours de son valet, le président Harry Truman, qui l’invita à Fulton, dans le Missouri, pour prononcer son fameux discours du « Rideau de fer », ouvrant l’ère de la Guerre froide. La véritable nature de la politique britannique fut énoncée la même année, lorsque Bertrand Russell publia son article infâme dans Le bulletin des scientifiques de l’atome, appelant l’Union soviétique à se soumettre à un gouvernement mondial ou à devoir affronter une guerre nucléaire préemptive.
Une fois que l’Union soviétique eut développé sa propre arme nucléaire capable d’atteindre la Grande-Bretagne, l’idée d’une guerre « préemptive » perdit, comme on peut l’imaginer, beaucoup de son attrait… Churchill et Russell passèrent alors au « plan B » : un condominium anglo-soviétique qui préserverait…