Voici des textes tirés de La science de l’éducation républicaine, Campaigner Publications, 1980.
Lorsque les lumières rendues populaires feraient partout déterrer les hommes de génie ; lorsque ceux-ci augmentant la masse des lumières acquises, dirigeraient les efforts de la multitude ; et lorsqu’en faisant tout pour le peuple ce qui tourne toujours au profit du riche (...), on soulagerait le pauvre d’une foule de travaux pénibles en mettant à contribution non l’ignorance des peuples voisins, mais les forces inépuisables de la nature, et ne réservant à l’homme que l’exercice de son intelligence pour diriger l’emploi de ces forces.
Voilà ce qui a fait désirer aux hommes éclairés les gouvernements républicains : c’est le seul gouvernement qui puisse entretenir une exaltation continuelle et une disposition habituelle de la part de tous ses membres, au dévouement et au sacrifice pour la patrie. C’est le seul qui puisse donner à l’esprit humain toute sa perfection, c’est le seul qui ne trouve rien de difficile, rien d’impossible de la part d’une grande nation. Mais pour cela, il vaudrait mieux avoir des Républicains sans République qu’une République sans Républicains.
Gaspard Monge
L’histoire de la Révolution française a été si mystifiée que les simples « droits démocratiques » et la « liberté » dont jouissent aujourd’hui les citoyens de France et des autres nations capitalistes européennes passent pour la principale conquête de cette période révolutionnaire, une conquête que nous devrions aux Jacobins, aux sans-culottes et à la prise de la Bastille. Il est grand temps de démonter la supercherie et de jeter aux poubelles de l’histoire ces instruments de la politique britannique, les Mirabeau, Danton et autres Marat tenus aujourd’hui encore pour les grandes…