- Salafisme et wahhabisme
- Arrive l’Empire britannique
- Pragmatisme islamiste et collaboration avec les « infidèles »
- Après l’accord Sykes-Picot
- Les Ikhwans vont trop loin
- La tentative de Roosevelt
- Panislamisme contre nationalisme
- L’Arc de crise
- Le jihad globalisé
- Le terrorisme, une spécialité londonienne
Par Hussein Askary,
de la rédaction arabe de l’EIR
Les musulmans du monde entier peuvent être à bon droit écœurés du détournement de leur religion par des groupes de terroristes fanatiques commettant des atrocités sous le costume de l’islam. Encore pire : à cause de ces soi-disant « moudjahidines », l’islam se voit attaqué de toutes parts par les médias occidentaux. Étant donné que bien souvent les victimes de ces attentats terroristes sont des musulmans et que ceux qui bénéficient de leurs attaques sont les impérialistes qu’ils appellent « infidèles », il est légitime de se demander qui ils visent vraiment et qui les soutient. Nous allons ici essayer de jeter un peu de lumière sur l’histoire des mouvements terroristes islamistes pour mieux les comprendre.
Le cheval a beau avoir un plan, celui qui le monte en a d’autres !
– Proverbe traditionnel
Salafisme et wahhabisme
Une grande partie des actes terroristes les plus récents ont été commis par des groupes qui se qualifient eux-mêmes de « salafistes » ou de « wahhabites », branches de la religion musulmane très proches l’une de l’autre.
Au milieu du XVIIIème siècle, Mohammed ibn Abd al-Wahhab (1703-1792) fonda le wahhabisme dans le désert du Nejd, au centre de la péninsule arabique. Son but était de faire revivre la tradition salafiste. Ce mouvement est, encore aujourd’hui, une forme puritaine et fondamentaliste de l’islam sunnite, rejetant toute…