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Société et économie - Gottfried Leibniz

Gottfried Leibniz (1646-1716)

Nous publions ici le tout premier texte sur l’économie écrit par Leibniz ; en 1671, moins d’un an avant son arrivée en France, en mars 1672. L’Académie royale des Sciences, organisée par Jean-Baptiste Colbert s’inspira de cette conception de « Société » présentée par le jeune Leibniz. Cette notion est également au cœur du concept d’« économie physique » inventé par Lyndon LaRouche.

En faisant en sorte que les biens manufacturés soient produits localement plutôt qu’importés, le monopole est évité puisque notre Société est toujours encline à fournir les produits à leur juste prix, ou même dans beaucoup de cas à meilleur marché. Elle écartera particulièrement la formation de tout monopole de marchands ou corporation d’artisans et évitera l’accumulation excessive de la richesse par les marchands ou l’appauvrissement excessif des artisans - ce qui est particulièrement le cas en Hollande, où la majorité des marchands mène grand train alors que les artisans sont maintenus dans une continuelle pauvreté et soumis à un dur labeur. Ceci est nuisible à la République puisque même Aristote reconnaît que l’artisanat doit être une des activités les mieux rémunérées. « Nam Mercatura transfert tantum, Manufactura gignit » (car le marché ne peut offrir que ce que les manufactures produisent). Et, en effet, pourquoi tant de personnes devraient-elles se trouver dans la pauvreté et la misère pour le profit d’une si petite poignée d’individus ? Le fermier ne vit pas dans le besoin puisque son pain est garanti, et le marchand possède plus qu’il n’en faut. Le restant de la population se retrouve soit sans ressources soit au service du gouvernement (État). La Société peut identiquement satisfaire tous les besoins du fermier, pourvu qu’elle lui achète toujours ses denrées à un prix suffisamment juste, qu’il soit bas ou élevé. Nous pouvons ainsi nous prévenir pour toute l’éternité des pénuries alimentaires d’origine naturelle puisque la Société peut constituer une réserve générale de céréales.

Avec l’établissement d’une telle Société, nous éliminons une source de régression profondément ancrée dans beaucoup de nos républiques, consistant à permettre à tout un chacun de subvenir à ses besoins comme bon lui semble, de devenir riche aux dépens d’une centaine d’autres, ou de faire faillite, entraînant dans sa chute la centaine de personnes qui s’était placée sous sa responsabilité. Rien n’empêche un individu de ruiner sa propre famille, comme rien ne l’empêche de dilapider son propre fonds ou celui d’autrui.

Objection : Est-ce que l’argent devrait être investi dans d’autres pays ? En aucune façon. Chaque pays devra, au contraire, se doter des capacités lui permettant de produire ces biens nécessaires et produits manufacturés qui, auparavant, venaient de l’étranger, afin qu’il ne doive pas se procurer chez d’autres ce qu’il peut produire lui-même ; chaque pays se verra indiqué comment adéquatement exploiter ses propres ressources. Dans un pays qui possède suffisamment de laine, on devra installer des manufactures pour la préparation du tissu ; un pays ayant abondance de lin occupera sa population à la production de vêtements ; et ainsi de suite. Ainsi, aucun pays parmi ceux qui offrent le degré adéquat de liberté à la Société, ne sera favorisé par rapport à un autre ; plutôt, chacun se verra prospérer dans les secteurs où Dieu et la Nature lui auront permis d’exceller.

Les manufactures devront ainsi toujours être installées au point d’origine des produits ; alors que le commerce, en accord avec la nature, sera situé le long des rivières et des océans - un arrangement qui ne se trouve brisé (les manufactures se retrouvant près de centres de commerce, loin des matières premières) que lorsque la nécessaire Société et la cohésion font défaut en plusieurs endroits, particulièrement là où il n’y a pas de républiques.

Une grande source de régression de beaucoup de républiques et pays est que beaucoup de régions ont plus d’étudiants (sans mentionner les sans emplois) qu’ils n’ont d’artisans. Or cette Société peut offrir une activité pour tous, et elle a besoin de ses étudiants pour leurs continuelles conférences et joyeuses découvertes. Cette Société peut laisser à d’autres le soin de subvenir aux infortunés - par exemple, de pourvoir à la détention des criminels, ce qui est d’un grand bénéfice pour la république.

On pourrait objecter que les artisans ne travaillent aujourd’hui que par nécessité ; si demain tous leurs besoins étaient satisfaits, ils ne devraient plus travailler du tout. Je maintiens, cependant, le contraire, (à savoir) qu’ils seraient heureux de produire au-delà de ce qu’ils font maintenant par simple nécessité. Car si un homme n’est pas avant tout assuré de sa subsistance, il n’a ni le cœur ni l’esprit pour quoi que ce soit, il produit seulement ce qu’il espère vendre (ce qui n’est pas une bien grande quantité, en raison de son faible nombre de clients), se préoccupe de banalités et n’a pas le cœur à entreprendre quoi que ce soit de grand et de nouveau. Il gagne donc peu, s’adonne souvent à la boisson pour tromper son propre désespoir et noyer sa tristesse, et est tourmenté par la malice de ses ouvriers. Mais là tout sera différent : chacun sera heureux de travailler parce qu’il saura ce qu’il a à faire. Jamais il ne se retrouvera involontairement sans travail, comme il l’est actuellement, puisque personne ne travaillera pour lui-même, mais plutôt en coopération ; et si l’un possède trop et l’autre pas assez, alors le premier donnera au second. De l’autre côté, aucun artisan ne sera subitement obligé - comme c’est actuellement parfois le cas - de se tourmenter et de tourmenter ses hommes par un labeur exagéré, puisque la quantité de travail sera toujours maintenue plus ou moins constante. Les ouvriers travailleront ensemble, faisant à qui mieux mieux leur ouvrage dans la joie commune du travail bien fait, et les maîtres prendront soin eux-mêmes du travail qui nécessite plus de connaissances. Aucun maître ne sera contrarié par le fait qu’un ouvrier intelligent puisse désirer devenir maître lui-même, car en quoi cela pourrait-il lui nuire ? Le logement, l’alimentation et les besoins de l’ouvrier seront pris gratuitement en charge pour tous les travailleurs. Aucun maître ne devra s’inquiéter de comment pourvoir aux besoins de ses enfants et les bien marier. L’éducation de ses enfants sera prise en charge par la Société ; les parents seront soulagés de la tâche d’éduquer leurs propres enfants : tous les enfants, lorsqu’ils sont jeunes, seront systématiquement élevés par des femmes dans des établissements publics. Une attention scrupuleuse sera portée à ce qu’ils ne soient pas trop entassés les uns sur les autres, qu’ils soient tenus propres, et qu’aucune maladie ne prenne naissance. Qui pourrait vivre d’une manière plus heureuse que celle-là ? Les artisans travailleront ensemble avec joie dans les grandes salles de l’entreprise, chantant et conversant, à l’exception de ceux dont le travail requiert plus de concentration.

Le gros du travail sera accompli le matin.

Tous les efforts seront faits pour fournir des plaisirs autres que ceux de la boisson - par exemple, des discussions à propos du métier et le récit de toutes sortes d’histoires drôles, au moyen desquelles ils devront pouvoir trouver de quoi rassasier leur soif, comme le fait 1’« acida ». II n’est de plus grand plaisir pour un homme sensé, ou pour tout homme s’y accoutumant, que de se trouver dans une assemblée où des choses agréables et utiles sont discutées et donc tout groupe, y compris les artisans, devrait avoir quelqu’un qui prenne note des remarques utiles qui pourraient être faites. Mais la plus haute règle de la Société sera d’encourager l’amour véritable et la confiance parmi ses membres, et de n’exprimer rien d’irritant, de méprisant ou d’insultant à autrui. En effet, même les chefs d’Etat devraient éviter toute insulte blessante, sauf dans le cas où rien d’autre n’est efficace, puisqu’un tel comportement empêche la confiance de s’établir. Aucun homme ne sera tourné en ridicule pour avoir commis une erreur, même si elle est grave ; au contraire, il devrait être réprimandé d’une manière fraternelle et, en même temps, puni immédiatement et justement. La punition consistera en un plus grand et plus lourd travail, le maître se voyant attribuer un travail d’ouvrier, et l’ouvrier celui d’un apprenti.

Les vertus morales seront propagées à l’extrême et, autant que possible, selon le principe « Octavii Pisani per gardus » (selon Octavius Pisa, par degrés successifs). S’il est constaté que deux personnes ne peuvent pas résoudre leur différent, elles seront séparées. Les mensonges seront également punis. « Sed haec non omnia statim initio publicanda » (que ceci soit publié comme une introduction, même si elle est incomplète).

Vous souhaitez aider ? Adhérer, faire un virement mensuel, participer à un stand militant ? Prenez contact avec nous.

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Don rapide

Pour quoi se bat  ?

« Élever à la dignité d’homme tous les individus de l’espèce humaine » Lazare Carnot

Solidarité et progrès est le parti du travail humain. Nous voulons :
- que les capacités créatrices de chaque être humain soient libérées pour le bien commun ;
- que personne ne puisse être exploité ou abusé ;
- que les féodalités financières soient mises hors d’état de nuire.

Notre but est donc de vaincre la City, Wall Street et leurs complices européens. En menant :
Une politique internationale de détente, d’entente et de coopération entre peuples et nations, dont les Nouvelles Routes de la soie sont l’amorce. Comme on ne peut les bâtir sur le sable mouvant du système dollar actuel, construisons-les avec le ciment d’un nouveau système monétaire international, ce Nouveau Bretton Woods pour lequel nous nous battons avec nos alliés dans le monde.
Une politique de crédit public national finançant en priorité l’école, la production, l’hôpital et le laboratoire. Le nécessaire préalable pour libérer ce crédit est une moralisation de la vie bancaire (un Glass-Steagall contre les spéculateurs). Mettons-le en place, comme à la Libération !
La dissolution de l’Union européenne, de l’euro et de l’OTAN, instruments de l’oligarchie financière. Associons-nous avec les autres pays d’Europe et du monde en vue de grands projets de développement mutuel : espace, essor de l’Afrique libérée du franc CFA, économie bleue, énergie de fusion, numérique, création d’emplois qualifiés.

La France doit donner l’exemple. Battons-nous donc ensemble, avec l’arme d’une culture de la découverte et du rire contre le respect qui n’est pas dû.

La politique de en vidéo

Animations réalisées lors de la campagne présidentielle Cheminade 2017.

» Voir le projet complet

en chiffres

La part des dons de personnes physiques dans les ressources financières de S&P.

Le nombre de candidats présentés par S&P lors de 116 campagnes électorales locales et nationales.

Fondation de Solidarité & progrès suite à la dénonciation du "cancer financier" par Jacques Cheminade.

La part allouée à S&P sur les 70 millions d’aide de l’Etat aux partis politiques.

Actions politiques et citoyennes entreprises (au minimum !) par S&P sur une année.

a vu juste sur...

La crise financière de 2008

Lors de sa campagne présidentielle de 1995, où Jacques Cheminade met en garde contre la spéculation insensée sur l’immobilier et les produits dérivés. Il publie ensuite son alternative au monétarisme dans l’ouvrage « Un plan de relance par le crédit productif public. »

La dérive néo-conservatrice de l’administration Obama

Ainsi que nos amis américains, nous avons dénoncé l’emprise du parti de la guerre sur l’administration Obama bien avant le scandale des écoutes illégales ou celui des assassinats "extra-judiciaires", y compris de citoyens américains.

La nature de la guerre en Syrie et le terrorisme

S&P a démasqué dès 2012 (vérifie) l’instrumentalisation des mouvances terroristes pour renverser certains régimes, dont la Syrie.

L’extrême-droite et néo-nazis en Ukraine

Dès le rejet du traité de libre association par le gouvernement ukrainien fin 2013, nous dénoncions le soutien insensé des occidentaux à des mouvances néo-nazies dans le but d’élargir l’OTAN aux frontières de la Russie.

La confiscation des dépôts bancaires ou "bail-in"

Bien avant janvier 2016 et l’application effective d’une directive européenne permettant de renflouer les banques avec l’argent des déposants, nous avons dénoncé dès 2013 cette logique confiscatoire et destructrice.

Le Tsunami financier qui vient

C’est vrai que beaucoup d’économistes en parlent, en tout cas bien plus qu’avant la crise de 2008 ! Et pourtant aucun ne défend la politique de crédit public démocratique qui nous permettrait d’éviter un choc économique sans précédent.

et la vraie Europe

La vraie question est la nécessité de mettre en place un nouvel ordre économique international fondé sur le développement mutuel, en partenariat avec la conception de la Nouvelle route de la soie que portent les BRICS.

L’Union européenne (UE) est devenue le cheval de Troie de la mondialisation financière, de la City et de Wall Street. L’euro en est le vice financier et l’OTAN le bras armé. C’est pourquoi il faut en sortir, mais pas pour faire un saut dans le vide.


L'euro, et pourtant il coule

Il faut refonder la vraie Europe, l’Europe des peuples, des patries et des
projets, la version du plan Fouchet de 1962 pour le XXIè siècle. Il ne s’agit pas de revenir en arrière mais de repartir de l’avant, avec une monnaie commune de référence porteuse de grands projets : ni monnaie unique servant l’oligarchie financière, ni deux monnaies qui ne seraient pas gérables.

Une vraie Europe ne peut se construire sans réelle participation citoyenne. Construisons une France et une Europe que serve réellement le progrès économique et social, contre tout dévoiement financier et géopolitique.

pour une écologie humaine

S&P promeut une écologie responsable et humaine, s’inspirant notamment des travaux de Vernadski sur la Biosphère et la Noosphère.

Nous condamnons les mouvements obscurantistes qui prônent un écologisme "Malthusien" (l’idéologie de Thomas Malthus) qui considèrent que les ressources de la planète sont limitées. Ces mouvements aboutissent fatalement à la conclusion inadmissible qu’il faut imposer une politique de dépopulation.

Ainsi, la première des ressources est pour nous la créativité humaine, la faculté qu’a l’Homme de comprendre et de transformer le monde qui l’entoure.

L’être humain a une responsabilité, et c’est pour cela qu’il faut sortir de la mondialisation prédatrice.

et l’énergie

Il est fou de vouloir sortir du nucléaire, qui est l’expression d’une découverte humaine. Cependant, il doit être réinventé pour en faire un nucléaire citoyen du XXIe siècle, qui nous donnera les moyens d’accueillir les générations futures.
Nous sommes pour la conception de réacteurs de IVe génération et la mise en place d’un programme de recherche accéléré vers la fusion thermonucléaire contrôlée.

Le nucléaire du futur n’est pas un mal nécessaire. Il doit impliquer une société plus juste, plus inclusive et plus responsable, sans quoi - comme toute autre découverte - il serait réduit à un instrument de domination.
Le nucléaire est, enfin, la "clé" de l’énergie nécessaire à la propulsion des voyages spatiaux, qui définissent l’étape prochaine de notre Histoire.

Défendre le travail humain, c’est rejeter totalement les logiques actuelles de rentabilité à court terme. Se battre pour le nucléaire, c’est se battre pour le fondement d’un monde élargi et plus juste.

est fier de déranger

Vous trouverez sur internet un lot défraîchi d’étiquettages en tous genres : S&P est qualifié de d’extrême-gauche, d’extrême-droite, financé par le KGB ou par un milliardaire américain (mais volant des vieilles dames), aux idées tour-à-tour farfelues et dangereuses, et bien évidemment adeptes de la théorie du complot !
Le tout visant à dissuader les citoyens de découvrir nos idées et notre engagement.

Mais derrière ces accusations vous avez d’incessantes manoeuvres politiques : rejet du compte de campagne de Jacques Cheminade en 1995, saisie de 170 000€ sur le remboursement de la campagne de 2012, et bien entendu une exposition médiatique réduite au minimum, ou la plus défavorable possible pendant les présidentielles !

Pour nos ennemis ou adversaires, il s’agit d’empêcher que soit comprise par le peuple une politique de crédit public démocratique, la seule arme qui nous permettrait de diriger la finance plutôt que d’être dirigée par elle.

Si S&P dérange, c’est parce que nos idées frappent l’oligarchie financière en plein coeur. Ce combat émancipateur est l’enjeu culturel de notre temps.

Participez à l'effort politique !

Adhérez à S&P, devenez éducateur et créateur de la Nation

Au cours des élections présidentielles précédentes, de 2012 et 2017, nous avons entrouvert une porte, car nous avons été les seuls à poser les défis qui sont devant nous.

Nous rentrons dans un monde tout-à-fait instable, dangereux, et sans majorité politique.
Un monde qui peut rentrer en crise à tout moment, y compris avec un risque de guerre.

En adhérant à Solidarité & progrès, en apportant vos moyens financiers et humains, nous pourrons ensemble franchir le seuil de la porte et faire ce qui est nécessaire.
Aller vers un futur qui soit vivable, meilleur, plus juste.

Jacques Cheminade
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