par Richard Freeman
Voici un extrait d’un rapport spécial, L’économie : la fin d’une illusion, publié en avril 2002 par le comité de campagne de Lyndon LaRouche aux Etats-Unis. Nous le reprenons ici parce qu’il montre que les mesures adoptées par le président Franklin Roosevelt en 1933 sont la seule source d’inspiration valable pour résoudre la crise actuelle, contrairement au "plan Paulson", ce gigantesque renflouement de Wall Street, parfaitement inconstitutionnel, qui vient d’être adopté par Washington.
1933. Le plan du président Roosevelt pour affronter ce qui semblait un effondrement bancaire insurmontable, nécessita de libérer le système de crédit américain de l’emprise de l’oligarchie financière. En effet, la City de Londres et Wall Street avaient canalisé le crédit, presque exclusivement, vers la spéculation. Roosevelt formula une série de mesures « protectionnistes », accroissant le contrôle souverain de l’Etat américain sur leurs opérations liées à l’économie et au crédit. La tutelle de l’économie américaine fut délibérément reprise des mains de Wall Street et de la City de Londres, et remise au service de la production plutôt que de la spéculation.
Les premières actions de Roosevelt accomplirent, avec certaines limites, une réorganisation bancaire substantielle. Mais par son action rapide et décisive, il rétablit la confiance.
Après trois ans de faillites bancaires en cascade, apparemment impossibles à endiguer, Roosevelt réussit en trente-et-un jours à faire en sorte que 75% des banques puissent fonctionner normalement.
Le 5 mars 1933, deuxième jour de son mandat, recourant à une disposition du Trading With the Ennemy Act (loi sur le commerce avec l’ennemi) de 1917, il passa un ordre exécutif déclarant un United States bank holiday, c’est-à-dire la « vacance » de toutes les banques à…