Du Plan Marshall à une Banque nationale : la reconstruction de l’Europe hier et aujourd’hui
Après le mouvement de grève de masse de décembre 1995, notre horizon politique se trouve défini par la nécessité de libérer la France et l’Europe des mesures d’austérité brutale que nous impose le traité de Maastricht.
L’application des cinq critères de convergence a eu non seulement pour effet de détruire dix millions d’emplois, mais surtout elle crée un environnement de contraction économique incompatible avec la mise en oeuvre des grands travaux de Jacques Delors. Dès lors, tout le continent européen, sauf à changer radicalement de politique, se dirige vers une crise économique et sociale d’une ampleur supérieure à celle des années trente.
En Europe de l’Est, la thérapie de choc du Fonds monétaire international et le libéralisme sauvage ont pour effet de plonger la région dans un nouveau moyen-âge, détruisant le niveau et l’espérance de vie avec une brutalité rarement constatée auparavant.
Chez nous, au moment même ou la crise se révèle dans toute son ampleur aux yeux de tous, nos hommes politiques sont paralysés par la peur que soulève l’imminence d’un effondrement en chaîne des marchés financiers, par la peur de l’inconnu. Ainsi hésitent-ils à rompre avec le système en place, avec la logique…