L’économie humaine doit être mesurée dans les termes d’une économie physique dont le progrès a pour principaux moteurs les infrastructures de base et la maîtrise des flux d’énergies de plus en plus denses.
La conjonction de ces deux facteurs façonne l’environnement idéal pour permettre aux individus et à des groupes d’individus de réaliser un travail productif. Ainsi, cette conjonction détermine le potentiel de productivité que l’on va pouvoir atteindre. En d’autres termes : la productivité de l’industrie, de l’agriculture, et du travail en général, se trouvent conditionnée par ces deux facteurs. Par conséquent, toute reprise économique et pourrait-on dire, tout progrès en général, doit concentrer ses efforts sur des progrès rapides dans ces deux domaines clefs.
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- North American Water and Power Alliance (Alliance nord-américaine pour l’eau et l’énergie — NAWAPA).
Sur la base de ces critères, et compte tenu de l’état actuel de l’économie, le projet le plus apte à susciter une reprise économique est le projet NAWAPA.
Imaginé à la fin des années 1950, le projet NAWAPA [1] regroupe une série de projets conçue pour dévier de grandes quantités d’eau en provenance de l’Alaska et du bassin du Yukon au Canada qui aujourd’hui s’écoulent dans l’Océan pacifique, et de les conduire, en traversant le Canada et les Etats-Unis, jusqu’aux régions désertiques du nord du Mexique. Ce travail herculéen ferait appel à toute une série de canaux, de barrages, d’ascenseurs fluviaux et de tunnels capables d’amener l’eau à destination et surtout de transformer tout au long du trajet, grâce à l’irrigation, quelque 128 000 km2 de territoires arides en terres fertiles.
A son époque, le projet NAWAPA était conçu comme la réponse…