Les élections municipales auront lieu en mars 2020. Beaucoup se demandent : quelle articulation peut-il y avoir entre cette politique de crédit public et de banque nationale que nous appelons de nos vœux, et une commune ?
Introduction
D’abord, un petit bilan de l’aménagement du territoire.
Depuis que l’homme existe, il a toujours cherché à « aménager » son lieu de vie. [1]
Et depuis Charlemagne, Sully, Henri IV, Vauban et Colbert, l’aménagement du territoire est devenu une caractéristique française. Rien de plus normal pour les hommes que de s’installer aux endroits les plus propices au développement de leurs activités. Quoi de plus normal que d’équiper « l’homme et la nature », là où l’on s’installe et où les conditions ne sont pas données d’avance. A titre d’exemple : l’utilité d’un canal de jonction reliant la Seine, et donc Paris, au plus long fleuve de France, la Loire, fut envisagée dès l’Antiquité. C’est sur l’insistance de Barthélémy de Laffemas, conseiller d’Henri IV, puis de son fils Isaac de Laffemas, que Richelieu peut inaugurer en 1629 le canal de Briare, permettant d’alimenter à nouveau la capitale française en bois de chauffe et de construction.
Dans l’élan de la reconstruction d’après-guerre, trois grands déséquilibres territoriaux furent identifiés :
- POIDS DISPROPORTIONNE DE L’ILE-DE-FRANCE. Sujet d’un livre de Jean-François Gravier publié en 1947, Paris et le désert français, ouvrage assez haineux et ruraliste, accusant la taille excessive de Paris et de son agglomération d’avoir ruiné la France. En effet, entre 1880 et 1936, période de la mécanisation de l’agriculture française, l’agglomération parisienne a absorbé quelque 3,3 millions d’immigrants de la province, triplant ainsi sa population. Ce phénomène se poursuivit entre 1946 et 1954. Alors que la…