« Personne ne s’attendait à ce que l’offensive vienne de ce côté-là de la barricade. Encore moins du cœur même du capital financier » commentait le 6 février le quotidien l’Humanité en rebondissant sur une note écrite par Patrick Artus, économiste-en-chef de la banque d’affaires française Natixis.
Sans pour autant souscrire aux solutions prônées par le vieux révolutionnaire, sous le titre « La dynamique du capitalisme est aujourd’hui bien celle qu’avait prévue Karl Marx », Patrick Artus, dans son Flash Economie du 2 février 2018 (voir pdf ci-contre), lui accorde un crédit énorme : celui d’expliquer, avant qu’elle ne se produise, les conditions de la crise « systémique » d’aujourd’hui.
Ainsi, en cette année du bicentenaire de la naissance de Karl Marx, Patrick Artus est un des rares économistes à avouer que nous approchons une situation pré-révolutionnaire.
Cependant, tout comme Marx, s’il pointe du doigt des phénomènes économiques majeurs, il se trompe sur les vraies causes qui les engendrent et se rend incapable d’y apporter des solutions.
Les constats :
Cependant, vu la pauvreté des débats d’aujourd’hui, reconnaissons que les trois évolutions constatées par Artus (en gras ci-dessous) ne manquent pas d’intérêt :
- Première évolution : « La baisse de l’efficacité des entreprises (ralentissement de la Productivité Globale des Facteurs - PGF), toutes choses égales par ailleurs, impliquerait une baisse du rendement du capital des entreprises ».
Pour mémoire, la « Productivité globale des facteurs (PGF) », également nommé Productivité totale des facteurs (PTF), qui veut rendre compte de l’efficacité de la combinaison productive, est une unité de…