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- Ecluse à Changsha, une ville de 7 millions d’habitants située sur la rivière Xiang, un affluent de 856 km du fleuve Yangtsé.
Fin janvier, les autorités chinoises ont fait savoir qu’elles installeraient une nouvelle série de clusters industriels pour la production de composants électroniques, de voitures, de textile, etc. A cet effet, d’après l’agence Xinhua, le Ministère pour l’industrie et la technologie de l’information publiera dans les prochaines semaines ses instructions pour leur implantation dans la « Ceinture économique du fleuve Yangtsé ».
Vu qu’un certain nombre de centrales nucléaires y seront installées dans les années à venir, l’aménagement du fleuve devient également un impératif stratégique. Cependant, selon un expert, cette région attire parce qu’elle « bénéficie avant tout des avantages énormes d’un transport fluvial peu onéreux ».
Cette nouvelle nous rappelle brutalement que si la Chine avance à pas de géants, c’est notamment parce qu’elle ne cesse d’investir dans ces infrastructures de transport que nous continuons de négliger chez nous : la voie fluviale, le fret ferroviaire et les ports.
Et comme nous allons le démontrer ici, elle le fait avec une vision d’ensemble que nous avons abandonnée depuis la mort de Charles de Freycinet à la fin du XIXe siècle au nom d’une vision purement financière et à très court terme. Il est temps de retenir la leçon.
Pas que les TGV
La nouvelle fait le tour du monde. Depuis cinq ans, la Chine a investi environ 500 milliards de dollars, rien que pour moderniser son réseau ferroviaire. Et cela va continuer, car le réseau actuel de 127 000 km va passer à 175 000 km d’ici 2025. En partie, il s’agit de trains rapides, dont on prévoit d’étendre le réseau actuel de 25000 km en 2017 à 38000 km d’ici 2025.
Cependant, comme nous le savons tous, la…