- Henry Agard Wallace
- Ministre de l’Agriculture
- La crise agricole avant Wallace
- l’Agricultural Adjustment Act
- Le problème aujourd’hui
- Norman Borlaug et la « Révolution verte »
- Le Mexique
- Du Mexique à l’Inde
- La révolution « blanche » et « jaune »
- Qui a tué la Révolution verte ?
- Peut-on réussir une nouvelle Révolution verte ?
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Le 8 mai 1942 à New York, dans un discours puissant, « The Price of Free World Victory » (Le prix d’une victoire du monde libre), Henry Agard Wallace (1888-1965), à l’époque candidat à la vice-présidence sur le ticket démocrate du président américain Franklin Delano Roosevelt, esquisse sa vision pour faire entrer l’humanité dans le Century of the Common Man (le siècle de l’homme commun).
Il s’agit de faire entendre la voix de « l’autre Amérique », celle qui s’oppose avec force aux intérêts anglophiles de la famille Morgan et de leurs plumitifs, en particulier Henry Luce, rédacteur en chef de Time magazine. Luce, après avoir soutenu Mussolini, suggère dès 1941, que Amérique s’inspire du « Siècle britannique », en fondant, sur le modèle du vaste pillage entrepris par l’épopée coloniale britannique au dix-neuvième siècle, son propre « Siècle américain ».
Intime collaborateur de Roosevelt et diamétralement opposé à cette vision, Wallace avance qu’après l’abolition de l’esclavage par le président américain Abraham Lincoln, les dirigeants du monde doivent s’engager — une fois celui-ci libéré de système esclavagiste nazie — à libérer l’homme de l’esclavage des nécessités quotidiennes : l’esclavage de la faim, de la maladie et de l’insécurité sociale.