Cet article, sans être exhaustif, vise à tracer quelques axes de réflexion sur une nouvelle politique de transport. Au lieu d’adapter le transport au déséquilibre territorial actuel et à la mondialisation, il s’agit pour nous d’en faire le vecteur d’une nouvelle croissance saine, car basée sur la valorisation du potentiel humain grâce à un aménagement du territoire plus harmonieux et à un renouveau de la recherche, de la machine-outil et de l’industrie.
Paradoxe introductif
Prenons la liste des vingt plus grands ports du monde en ce qui concerne les conteneurs en 2004 (en millions de tonnes). Combien de ports américains ? Trois : Los Angeles (8ème), Long Beach, (12ème), tous deux en Californie et sur l’océan Pacifique, et New York (14ème). Combien de ports européens ? Trois, un peu mieux placés, légèrement avant les Etats-Unis : Rotterdam (7ème), Hambourg (9ème) et Anvers (10ème).
Combien de ports asiatiques ? Douze sur les vingt, dont les six premiers : Hongkong, Chine (1er), Singapour (2ème), Busan, Corée (3ème), Shangai, Chine (4ème), Kaohsiung, Taiwan (5ème), Shenzen, Chine (6ème) et les six derniers : Qingdao, Chine (15ème), Tokyo, Japon (16ème), Tanjung Pelapas, Malaisie (17ème) ; Laem Chabang, Thaïlande (18ème), Tientjin, Chine (19ème) et Ningbo, Chine (20ème).
Combien de ports africains, latino-américains ou français dans la liste des vingt premiers ? Zéro !
Ces statistiques en disent long sur la nature des transports dans le monde actuel. La…