Le présent débat sur le Pacte de stabilité et le financement des grands travaux nécessite, plus que jamais, de réhabiliter les concepts de crédit productif et de banque nationale. En effet, comment pouvons-nous assurer, au moment où la croissance fait défaut et où les déficits se creusent, le financement nécessaire à ces grands projets d’infrastructure et à la réhabilitation de l’industrie, de l’agriculture et des services publics ? Il est clair en effet qu’une relance de l’économie demande un effort d’investissement à long terme axé sur la production plutôt que sur la consommation, ce qui ne peut être accompli que par le crédit productif. Ceci signifie qu’il faut faire appel à des investissement d’Etat et à des crédits fournis ou bien par une banque nationale ou, pour le cas de l’Europe actuelle, par une banque centrale européenne transformée et fonctionnant selon le principe d’une banque nationale.
Qu’entend-on par là ? Une banque nationale augmente pour ainsi dire, par l’émission de nouveaux billets de banque, la quantité de crédit alloué à des investissements productifs dans l’infrastructure, l’agriculture, l’industrie, la recherche scientifique fondamentale et le développement de nouvelles familles de technologies. Elle émet ainsi du crédit à faible taux d’intérêt et à des fins…