La perte de souveraineté découlant de Maastricht et de la mondialisation, la montée en puissance des institutions supranationales et l’orthodoxie monétaire et budgétaire ont engendré, parmi les populations européennes, occidentales et du tiers monde, un fort sentiment de fatalisme. L’aveuglement idéologique des chefs d’Etat face à la réalité économique actuelle a permis la montée des extrémismes et l’ébranlement des institutions politiques. Cette situation a amené nombre d’historiens à établir des parallèles avec les années 30.
Beaucoup d’entre eux se sont penchés, plus particulièrement, sur les circonstances qui ont permis à Adolf Hitler, le 30 janvier 1933, de prendre le pouvoir. Certains ont présenté cet événement comme un accident malencontreux, interne à l’histoire allemande, résultant d’erreurs de calculs des grandes formations politiques de l’époque, incapables de s’allier pour faire barrage à un dirigeant charismatique. D’autres ont vu le soutien à Hitler s’amplifier avec une crise économique sans précédent, une crise certes aggravée en Allemagne par le problème des réparations de guerre, mais une crise économique mondiale que tous devaient subir, qu’il était impossible de combattre de façon volontariste en raison d’une certaine fatalité propre aux lois de la science économique.
Or, la plupart d’entre eux ont ignoré les…