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- Le premier secrétaire au Trésor des Etats-Unis, Alexander Hamilton (à droite, portrait posthume par John Trumbell), se référait explicitement au protectionniste français Jean-Baptiste Colbert (à gauche, peint en 1966 par Philippe de Champaigne). (1453-1455)
A l’heure où les partisans du renflouement bancaire se réfèrent aux écrits d’Alexander Hamilton (1755-1804) pour justifier leur tentative d’imposer un système d’euro-obligations [eurobonds] à l’échelle de la zone euro, il est nécessaire de rétablir la vérité sur les idées défendues par Hamilton, le premier secrétaire au Trésor américain, ardent défenseur de l’école économique représentée par l’illustre Jean-Baptiste Colbert.
Contrairement aux idéologues de la finance à l’œuvre aujourd’hui en Europe et aux Etats-Unis, Hamilton, comme Colbert avant lui, affirmait que les comptes d’une nation lourdement endettée ne peuvent être assainis par une politique d’austérité ni par une simple consolidation des dettes, mais par un État voué à la mise en œuvre d’une politique d’investissement physique à grande échelle dans l’infrastructure, à l’encouragement de l’agriculture, de l’industrie et de la recherche scientifique, afin de jeter les bases d’une nouvelle phase de développement intégral de la nation.
Une question de principe
La pensée économique d’Alexander Hamilton et la Constitution américaine
par Nancy Spannaus, rédactrice en chef de l’Executive Intelligence Review (EIR)
Contrairement à ce qu’affirment la plupart des économistes, les Américains peuvent se…