Cet article est adapté d’une présentation donnée devant des sympathisants de Solidarité et Progrès le 23 juin 2011 à Paris.
Cette présentation est disponible en vidéo sur ce site.
Le 12 avril dernier, une proposition de loi a été introduite à la Chambre des représentants du Congrès américain, visant à « rétablir la séparation entre activités de banque commerciales et de bourse, comme stipulé dans la loi sur les Banques de 1933, la Loi Glass-Steagall » ;
Cette proposition de loi, intitulée H.R. 1489 a été baptisée « loi de retour à une activité bancaire prudente de 2011 ».
Pourquoi une telle séparation ?
Le 16 juin 1933, suite à un congé bancaire de quelques semaines et après avoir convaincu les Américains de ramener leur épargne à la banque, le nouveau président Franklin Delano Roosevelt signe la loi Glass-Steagall afin de s’assurer que les banques ne prennent plus de risques indus en bourse et ne mettent plus en danger l’épargne populaire en cas de krach.
Aujourd’hui, la situation est bien pire qu’en 1933 car nous sommes confrontés, dans le monde entier, à une orgie de spéculation sans précédent dans l’histoire humaine : les trente dernières années ont vu la création de toute une panoplie d’instruments financiers opaques portant sur tout ce qui se vend, y compris la nourriture.
La proposition de loi H.R. 1489 stipule :
« Une institution de dépôt assurée [1] ne peut être ou ne peut devenir la filiale d’aucune société de courtage ou de négoce, de conseil en investissement, de société d’investissement, ou d’aucune autre société principalement engagée dans l’émission, la mise en marché, la garantie, la vente publique ou la distribution en gros ou au détail ou par participation intermédiaire d’actions, de bons, d’obligations, de notes ou autres…