La financiarisation de l’économie, amorcée dès les années soixante quand l’Etat commença à rompre les liens tissés entre le Trésor et les entreprises, amplifiée par le mouvement de déréglementation et de privatisations de la fin des années quatre-vingts, a accouché de fonds « de capital investissement » qui exercent une pression croissante sur les collectifs de travail et mettent l’emploi sous tension.
Suite à l’action lancée par le Collectif LBO, relayée par les Groupes communiste et républicain à l’Assemblée nationale, la commission des Finances de l’Assemblée nationale a décidé, le 17 janvier dernier, d’ouvrir, à partir de la prochaine législature, une mission d’information sur le rôle et la place des fonds d’investissements dans l’économie, leurs méthodes d’acquisition par LBO et les conséquences sociales de ce type de pratique.
Bien que les syndicalistes de la CGT qui animent le Collectif LBO se soient battus pour la création d’une véritable commission d’enquête, la décision d’ouvrir une « simple » mission d’information est néanmoins une avancée réelle. Elle constitue la première tentative de régulation par l’Etat des pratiques particulièrement prédatrices lancées par les fonds d’investissements à l’encontre d’entreprises très performantes mais non cotées en Bourse. La décision prise par la commission des Finances, toutes factions…