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- L’immense Palais des machines, construit pour l’Exposition universelle de 1889 à Paris. Le visiteur y découvre alors les dernières prouesses de l’innovation industrielle, notamment des marteaux atmosphériques, des machines à raboter ou encore une fabrique d’horloge Tissot.
Le protectionnisme serait-il en train de retrouver les faveurs de la gauche ? C’est cependant de façon bien timorée que la Convention du Parti socialiste, confrontée à la perte de 750 000 emplois industriels en France depuis 2002, a rejeté, le 9 octobre, le « libre-échange », appelant plutôt à un « juste échange » européen.
Pourtant, au XIXe siècle, « protectionnisme » était synonyme de bouclier pour défendre les populations contre les pratiques brutales de pillage financier de l’Empire britannique, au nom justement du « libre-échange ». Comme aujourd’hui, un conglomérat supranational de banques privées exerçait sa dictature absolue sur les flux monétaires à partir de la City de Londres et cassait les productions nationales grâce aux prix plus bas des produits provenant de ses colonies.
C’est depuis les États-Unis que la lutte contre la « mondialisation » britannique de cette époque fut lancée, dans la deuxième moitié du XIXe siècle, par des héritiers de la Révolution américaine, Abraham Lincoln et son principal conseiller économique, Henry Carey. A partir de 1879, l’Allemagne adopta le protectionnisme de Carey. La France l’a suivie à partir de 1892, date à laquelle elle adopta le tarif Méline, auquel Jean Jaurès, bien que d’un bord…