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- En 1953, l’Allemagne avait obtenu, avec le consentement de ses créanciers, une réduction de sa dette de 62,6 %.
- Crédit : parapona-rodou.blogspot.com
Pour Jacques Attali, pas de doute. Le système financier actuel, artificiellement maintenu en vie grâce à des bulles purement spéculatives, éclatera au plus tard en 2015 : « Il n’y aura alors plus d’autres solutions que de payer la note ; en clair, de rembourser les dettes ou de les annuler ».
Pour Attali et les banques, toujours pas de doute, il faudra rembourser plutôt qu’annuler, c’est-à-dire faire en sorte que les populations, au détriment de leur vie présente et future, règlent l’ardoise que leur laissent les spéculateurs :
En mettant à contribution les détenteurs finaux des créances, c’est-à-dire les épargnants, qui verront leur épargne spoliée, non par l’inflation, mais par une ponction sur leurs comptes, comme cela fut le cas à Chypre (ce que permettent explicitement les accords récents sur l’Union Bancaire, dits de ’’bail in’’, même si c’est encore peu connu)…
Pour Solidarité & Progrès, dans le cadre d’un retour à un véritable système de crédit qui se situe à l’opposé du monétarisme actuel (pour Attali tout crédit est un impôt futur...), c’est l’option d’une annulation totale ou partielle de la dette qui s’impose.
« Pratique courante de régimes totalitaires ! Impensable pour un État moderne et civilisé », me diriez-vous ?
La conférence de Londres de 1953
Faux, je vous réponds. Car le 27 février 1953, à l’issue de la conférence organisée à Londres à cet effet, la République fédérale allemande a obtenu, avec le consentement de 21 de ses créanciers (dont les États-Unis, la Grande-Bretagne, la France, l’Italie, la Suisse, la Belgique, etc.),…