- Prologue
- Roudaireville-les-Palmiers, 2050
- A. La phase tunisienne : de Gabès à Djeridville
- B. Phase algérienne : le canal d’irrigation Gabès-Roudaireville-les-Palmiers
- C. La phase saharienne : au-delà de l’eau, le désenclavement
- D. La phase continentale : de Gabès au lac Tchad
- François Elie-Roudaire et le projet de mer Intérieure
En 1874, dans la Revue des Deux Mondes, l’officier et topographe français François-Elie Roudaire (1836-1885) fait paraître un article intitulé Une mer intérieure en Algérie, dont Jules Verne (1828-1905) tirera en 1905 son roman « L’invasion de la mer ».
Convaincu d’avoir découvert une vaste dépression salée marécageuse (les « chotts ») se prolongeant jusqu’au golfe de Gabès en Tunisie, Roudaire, notamment soutenu par l’architecte du canal de Suez Ferdinand de Lesseps (1805-1894), propose alors de ramener la mer en creusant un canal de 240 kilomètres. Entre autres bienfaits, affirme-t-il, la masse d’eau introduite modifierait notablement le climat local et permettrait de refaire de la région un « grenier à blé ». Pour différentes bonnes et mauvaises raisons, le projet échoua à l’époque. Cependant, aujourd’hui, armé d’avancées scientifiques et technologiques acquises depuis lors, il est urgent de rouvrir le dossier.
Disponible aussi en arabe, anglais et allemand, cet article fait aussi partie de notre dossier :
Pour sauver l’Europe et la France, reconstruire l’espace méditerranéen
Prologue
En ce début du XXIe siècle, les populations maghrébines sont atterrées. Les économies nationales sont en désarroi et l’égoïsme de la culture moderne amplifie le sinistre. Si les bases économiques de leurs pays diffèrent, elles se recoupent en un point : leur dépendance vis-à-vis de…