- Toute Révolution doit commencer par une révolution
- La société dans laquelle nous vivons aujourd’hui est ridicule et violente
- « La dramaturgie de Hamburg » Gotthold Ephraïm Lessing ( 1729 – 1781)
- Aristote et la tragédie française
- Le coup de théâtre permanent ou « Rodogune, princesse de Parthes » de Corneille (1606 – (...)
- La France est tombée par terre, c’est la faute à Voltaire
- Éveiller la compassion de l’auditoire : voici la révolution de Lessing
- CONCLUSION
Cet article fait partie de notre dossier spécial Shakespeare contre Voltaire :
- La tragédie française
- Le contrepoint dans le Henry V de Shakespeare
- L’empire barbare vu par Shakespeare dans Titus Andronicus
Faut-il se réjouir de voir les opprimés s’indigner contre les injustices commises à leur encontre, à l’image des bonnets rouges qui ont récemment cassé des portiques en Bretagne ? L’histoire montre qu’une révolte sans projet positif pour l’avenir est tout sauf révolutionnaire. L’indignation sans perspective dégénère souvent en violence pour le plus grand profit des oppresseurs. Les grands patrons bretons qui ont distribué les bonnets rouges à leurs propres victimes l’ont fort bien compris.
Au XVIIIe siècle, aux grands espoirs suscités par la Révolution française dans les milieux humanistes de toute l’Europe qui se battaient pour l’avènement universel de la République, suivirent colère et consternation lorsque la France descendit les cercles de l’enfer avec la Terreur, l’Empire et la Restauration. Dans ses Lettres pour l’éducation esthétique de l’homme, Friedrich Schiller déclare qu’« un grand moment de l’histoire a échu à un peuple petit ».
Au-delà de ce terrible constat, Schiller nous montre que pour qu’une…