Voici la dernière partie du discours prononcé par Helga Zepp-LaRouche lors d’une conférence de l’Institut Schiller en Allemagne, le 13 décembre 1997. Dans la première partie, la présidente internationale de l’Institut Schiller a décrit le processus de désintégration du système financier actuel et l’incapacité de nos dirigeants à y faire face, avant de poser la question : où allons-nous trouver les idées qui nous permettent de dépasser cette véritable crise de civilisation ?
Un article fort intéressant est paru récemment dans le Frankfurter Allgemeine Zeitung, dans lequel une certaine Barbara Zehnpfennig estime que les Federalist Papers d’Alexander Hamilton pourraient servir d’exemple positif pour l’Europe [1]. Elle soutient que pour exister, l’Europe doit se fonder sur une grande vision, une grande idée, et non sur la logique comptable de coûts-bénéfices qui domine aujourd’hui, et rappelle une chose indéniable, mais qu’on a tendance à oublier : il n’est pas vraiment nécessaire de développer une idée nouvelle, il suffirait de puiser aux sources de l’héritage européen, dans les idées de la période classique de la Grèce et du christianisme, qui sont après tout valables pour l’histoire universelle de l’humanité. La réalisation de ces idéaux permettrait de résoudre la crise actuelle.
Relevant le défi de Mme Zehnpfennig, je voudrais évoquer brièvement la période grecque…