- La joie d’apprendre le chant
- La musique pendant la Révolution française
- Le conservatoire national de Musique
- L’influence de la culture allemande en France
- La musique pour l’ennoblissement du caractère
- Les Cents Jours, instruction publique et enseignement de la musique
- L’enseignement mutuel de la musique, Guillaume Louis Bocquillon, dit Wilhem
Ce texte fut publié initialement dans Nouvelle Solidarité en mai 1990. Il fut revu et corrigé en 2007.
Lorsque le mur de Berlin s’est effondré à la fin des années 80, la musique classique est apparue comme un des instruments clés de la lutte pour la liberté. En Allemagne de l’est ou en Tchécoslovaquie, c’est l’hymne à la Joie de Beethoven et de Schiller qui est devenu le signe de ralliement des peuples en révolution. Et, dès que le mur est tombé, c’est par la plus noble des musiques que les Allemands se sont mis à célébrer leur réunification : des milliers de personnes assistèrent aux concerts publics données spontanément par des artistes venus de partout pour participer à cette grande fête.
En entendant toutes ces voix s’élever en faveur d’une culture qui est toute dédiée à l’ennoblissement du caractère de l’homme, on se pose tout de suite la question : serions-nous enfin arrivés à ce moment de l’histoire si bien décrit par le grand poète Schiller, où l’espèce humaine aurait atteint le degré de maturité nécessaire pour constituer l’Etat de Raison ?
C’est en 1794, alors que la terreur battait son plein dans la France…