Nozipho Joyce Mxakato-Diseko, le délégué sudafricain à la réunion de Bonn en charge de mettre au point le texte de l’accord final de la COP21, c’est-à-dire la conférence des Nations unies sur le climat à Paris, a déclaré :
C’est de l’Apartheid. Nous nous retrouvons dans une position où, en essence, nous sommes privés de nos droits [de vote].
En affirmant, selon le quotidien sud-africain Mail & Guardian, que les droits des [nations] pauvres ont été ignorés, Mxakato-Diseko exprimait l’opinion du Groupe des 77 (G77), le groupe des pays les plus pauvres.
A ce jour, rappelle Reuters, il s’agit du « plus grand groupe représentatif, avec 136 membres dont la Chine », et il est actuellement présidé par l’Afrique du Sud, comme la Chine, un des pays membres du groupe des BRICS.
Reuters précise que « les négociations sur le texte de base, ouvertes lundi par l’Allemagne, s’ouvrirent par de véhémentes protestations. Les pays en voie de développement se plaignaient que leurs demandes n’apparaissaient pas dans les 20 pages du document de synthèse en cours d’élaboration ».
Les demandes en question comprenaient des dispositions approuvées précédemment comme les aides financières aux programmes des pays pauvres,
ainsi que la responsabilité prépondérante des pays avancés ; en clair un texte qui contenait tout ce qu’il fallait pour ne jamais être adopté par tout le monde.
Pour le chef de la délégation américaine, Trigg Talley, cité par Reuters, le texte peut servir de base à la négociation : « ce document contient beaucoup de points de désaccords (...) les pays riches veulent s’assurer que les pays émergents s’engagent à agir... » Et Reuters de continuer :
Les pays en voie de développement ont gagné une manche ce lundi, ils sont à même de réinsérer leurs demandes dans le texte, ramenant ainsi les craintes de certains que toute l’affaire devient ingérable, car trop complexe. La version précédente contenait 80 pages.
Les partisans de la réduction de la population mondiale n’en ont pas moins l’intention de passer en force.
Ban Ki-moon, le Secrétaire général de l’ONU, pousse la ligne anti-populationiste : « Il n’y a pas de temps à perdre », a-t-il dit en Slovaquie. « C’est bien frustrant de voir les représentants négocier uniquement sur des bases nationales étroites. Ce n’est pas ici une question nationale, mais un enjeu global » a-t-il conclu.
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