Chronique stratégique du 11 avril 2021 (pour s’abonner c’est PAR ICI)
Après le scandale des écoutes de la NSA (National Security Agency) [1], les données de l’Éducation nationale, du ministère de la Défense (hors gendarmerie), de la santé livrées à Microsoft, l’utilisation du logiciel américain Palentir par nos industries stratégiques et services de renseignements, l’Union européenne signe la capitulation de tout ce que l’on pouvait espérer d’indépendance européenne dans ce domaine face au désir de domination de « l’anglosphère » et ses « Five Eyes ».
Lors de leur conférence de presse commune le vendredi 25 mars à Bruxelles, Joe Biden et Ursula von der Leyen ont déclaré avoir conclu un accord politique devant permettre le transfert des données personnelles vers les États-Unis sans restrictions particulières. La conférence de presse s’est déroulée dans « un climat politique d’unité transatlantique », après une série de sommets réunissant les dirigeants de l’UE, de l’OTAN et du G7 « pour définir une réaction commune » à l’invasion de l’Ukraine par la Russie.
Obsession américaine
Tel le chien obsédé à l’idée de vous mordre le mollet, les États-Unis sont donc revenus à la charge, après le rejet des projets « Safe Harbor » et « Privacy Shield Deal », qui avaient été respectivement invalidés par la Cour de justice de l’Union…