Dans une mise en scène filmée le 1er mai en face de la base aérienne militaire de La Carlota, Juan Guaido, le « président » auto-proclamé du Venezuela, a annoncé le lancement de la « phase finale de l’opération liberté ». Après celle du 24 mars, cette seconde tentative de coup d’État contre le gouvernement Maduro au Venezuela a rapidement tourné en un lamentable échec, à tel point que Washington accuse Moscou d’en être responsable !
L’administration américaine, qui a soutenu l’opération sans demi-mesure, subit un discrédit international et y compris pour les ultra-durs, Pence, Bolton et Pompeo, qui apparaissent pour ce qu’ils sont : de piètres amateurs, même pas capable de faire un coup d’État !
Dindons de la farce
Une analyse attentive du déroulé des évènements permet de croire que le gouvernement Maduro a réussi à tendre un piège à Guaido et, par richochet, à ses maîtres américains. Le Washington Post fait remarquer que « les annonces des responsables de premier plan [du gouvernement] de Maduro à propos de leur volonté de changer de camp ne se sont pas matérialisées ».
Le scénario était pourtant très simple :
- Guaido apparaît un matin sur une base aérienne près de Caracas, entouré d’une poignée d’hommes en uniforme.
- Il appelle l’armée à le rejoindre
- Trois hautes personnalités de l’État vénézuélien lui accordent alors son soutien :
a) le ministre de la Défense Vladimir Padrino Lopez ;
b) le commandant de la garde présidentielle Ivan Hernandez ;
c) le chef de la Cour suprême Maikel Moreno. - L’armée lâche le président
- Maduro s’enfuit à l’étranger.
Or, une fois lancée l’opération, les trois personnalités, au lieu de se déclarer en faveur d’un changement de régime, ont réaffirmé leur loyauté à l’horrible marxiste Nicolas Maduro !
C’est à ce…