Chronique stratégique du 2 septembre 2020 (pour s’abonner c’est PAR ICI)
Sur les principaux « théâtres » de tensions géopolitiques – mer de Chine, mer Baltique, mer Noire, Moyen-Orient, etc – plusieurs incidents sont survenus ces derniers jours, impliquant d’un côté l’OTAN et les États-Unis, et de l’autre la Chine et la Russie. Considérés dans leur ensemble, ils montrent combien la situation du monde est périlleuse, d’autant plus en l’absence de conscience du grand public.
Points chauds d’un grand brasier
La propagande anti-russe et anti-chinoise, qui domine les médias occidentaux depuis au moins le coup d’État en Ukraine en 2014, a façonné un climat de tensions qui fait écho à la période ayant précédé la 1ère Guerre mondiale, quand Jean Jaurès comparait l’Europe à un vaste champ de paille où déambuleraient plusieurs aveugles avec une torche à la main. Et si de leur côté les néoconservateurs anglo-américains cherchent à créer délibérément la provocation et l’escalade, ce climat est tel que nous ne sommes pas à l’abri d’une erreur de jugement ou d’une perte de sang froid du côté des Russes et des Chinois.
Tour d’horizon des récents événements :
Le 25 août, un avion espion américain U-2, surnommé « Dragon Lady », a survolé une zone d’exclusion aérienne dans le Golfe de Bohai, à 300 kilomètres des côtes chinoises. Il a forcé l’interruption de manœuvres navales de l’Armée populaire de libération (APL), qui se tenaient à cet endroit, comme l’avaient fait savoir plusieurs avis officiels de l’armée chinoise. Le ministère…