Tandis que dans le bocal médiatique français les analyses sur la dérive monarchique de notre nouveau président jupitérien tournent en rond à l’infini, le monde entre dans une semaine qui pourrait bien être décisive. Aujourd’hui, Xi Jinping et Poutine se rencontrent, afin de pousser plus loin l’intégration et la coopération entre l’Organisation de la Coopération de Shanghai (OSC), les BRICS et les Nouvelles Routes de la soie. Les 4 et 5 juillet aura lieu la réunion d’Astana sur la Syrie, entre la Russie, l’Iran et la Turquie. Enfin, les 7 et 8 juillet, le G20 se déroulera à Hambourg, avec une série de rencontres bilatérales, la plus importante étant celle entre Trump et Poutine.
La situation en Syrie est très dangereuse, avec le regain de tensions ces dernières semaines ; suite au vote de nouvelles sanctions au Sénat US, les Russes ont coupé toutes communications avec les Américains. Staffan de Mistura, l’envoyé spécial de l’ONU en Syrie, estime malgré tout que les pourparlers d’Astana pourraient créer les conditions favorables pour la prochaine étape des négociations de Genève. « La trajectoire idéale des prochaines semaines pourrait passer par des progrès à Astana les 4 et 5 juillet, combiné à des réunions avec le groupe d’opposition la même semaine, et des discussions entre les principaux dirigeants mondiaux lors du sommet du G20 ».
La première rencontre directe entre Trump et Poutine semble bien devoir avoir lieu, alors qu’elle était encore incertaine il y a quelques jours, tant certains milieux au sein même de l’administration américaine ont cherché à la saboter. Comme l’a dit le sénateur russe Alexeï Pushkov, « beaucoup de choses dépendent de cette rencontre ; c’est pour cela qu’elle est très attendue de partout – de Tallinn à Lisbonne et de Beijing au…